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DEFAILLANCE ENTREPRISES /

Défaillances d’entreprises : où en est-on ?

Par Élise Boekwa Bonkosi, Anne Épaulard et Florian Gache

Sur les neuf premiers mois de 2021, les défaillances d’entreprises (qualifiées par l’ouverture d’une procédure de redressement judiciaire ou de liquidation judiciaire dans les tribunaux de commerce) restent à un niveau très bas en comparaison avec l’année 2019 et les années précédentes.

À la fin du mois de septembre 2021, la somme des défaillances depuis le début de l’année était d’environ 14 600 contre environ 28 000 à la fin du mois de septembre 2019, soit une baisse de près de 48 %

Pour comparer les chiffres de 2021 à ceux de 2020, il peut être préférable de prendre le commencement de la première vague comme point de repère, soit début mars plutôt que début janvier.

Sur la période allant de mars à septembre, le nombre de défaillances en 2021 est quasiment identique, bien qu’un peu supérieur, à celui de 2020

 Somme cumulée des défaillances (liquidations et redressements judiciaires)

 Champ : ouvertures de procédures de redressement et de liquidation judiciaires dans les tribunaux de commerce (les conversions de redressement en liquidation ne sont pas comptées comme de nouvelles procédures).

Lecture : la somme cumulée des défaillances jusqu’à la semaine 39 (30 septembre) était d'environ 14 600 en 2021 contre 17 700 en 2020 et 28 000 en 2019.

Une ordonnance du 20 mai 2020 prévoyait la possibilité d’allonger de deux ans la durée des plans de redressement (douze ans contre dix ans).

Cette possibilité était offerte jusqu’à la fin décembre 2020.

Nos données ne nous permettent pas de mesurer l’impact qu’a eu cette possibilité sur les plans de redressement qui avaient déjà été accordés ; ? concernant les plans établis après mai 2020, seuls 9 plans de redressement (sur 1 295) accordés entre mai et décembre 2020 ont des durées de remboursement supérieures à dix ans. C’est moins de 0,6 % des plans de redressement ; ? on n’observe pas non plus d’allongement de la durée des plans de redressement depuis mars 2020, celle-ci est stable à un niveau un peu inférieur à neuf ans.

La durée moyenne des plans de sauvegarde a augmenté de six mois au début de l’année 2021 pour être un peu supérieure à neuf ans, mais est redescendue à sa valeur de l’année 2019 : un peu moins de neuf ans

Malgré l’abandon progressif des dispositifs de soutien – une partie des mesures étant reconduites dans le plan de sortie de crise – les chiffres de défaillances de 2021 restent inférieurs à ceux observés en 2019 et 2020 . Il n’y a donc à ce stade aucun signe d’une reprise des défaillances ou d’une vague de faillites à venir.

(STAT INFO BDF)